Metallics

Pour trompette solo et dispositif électronique en temps réel
1995, 11 minutes (révision 2014)
oeuvre réalisée à lIRCAM. Assistant musical : Xavier Chabot
DF 16206

Version partielle – Création : 14 Janvier 1995 à lIRCAM (Concert Atelier) – Trompette : Laurent Bômont
Version définitive – Création : 8 et 9 avril 1995 à lIRCAM (journées portes ouvertes) – Trompette : Laurent Bômont
Version avec Bande – Création : 13 Mai 1995 à New-York – Trompette : Waine Du Maine
Version MSP – Assistant musical : Manuel Poletti – Création : 2 Mai 2001 à Paris, Trompette : Laurent Bômont

MAX-MSP Patch disponible auprès de l’Ircam / MAX-MSP patch available from Ircam
http://brahms.ircam.fr/sidney/
Partition disponible aux Editions Durand / Score available from Editions Durand

Ecrite à l’IRCAM durant le cursus de composition et d’informatique musicale 1993/1994, la pièce à été créée dans sa version complète par Laurent Bômont lors des journées « Portes ouvertes » en 1995. La version d’origine faisait appel au programme « Max » sur la station Next de l’IRCAM qui servait de base pour la gestion de tous les événements électroniques en temps réel : synthèse par filtres, traitements, sampling, spatialisation et déclenchement de sons direct-to-disk. Pour cette pièce, l’IRCAM avait mis au point deux outils permettant une plus grande interactivité entre l’instrument et l’ordinateur ; un micro-capteur situé dans l’embouchure de l’instrument, et qui, par une analyse très précise du signal d’entrée, permettait de faire un suivi de hauteurs et d’amplitude, ainsi qu’un petit déclencheur situé sur l’instrument et qui était actionné par le pouce de l’interprète. Aujourd’hui, la pièce est jouée à partir d’un simple patch max-msp, soit dans sa version en temps réel, soit dans une version pour sons fixés. Dans cette dernière, la plus grande partie des sons électroniques provenant du traitement en temps réel ont été récupérés, mais, les traitements spécifiquement interactifs comme la spatialisation de la trompette ainsi que tous les procédés de traitements par filtrage sur l’instrument sont absents.
J’ai toujours été fasciné par les changements de caractères qu’offre l’utilisation des sourdines sur les cuivres, démultipliant ainsi leur possibilités expressives. Après avoir porté mon choix sur la trompette pour mon oeuvre de cursus, j’ai entrepris une étude des propriétés acoustiques des principales sourdines utilisées par l’instrument : bol, sèche, harmon, wa-wa et whisper. Après analyse des caractéristiques propres à chaque sourdine, j’ai tenté de recréer la transformation qu’elles opèrent sur la trompette en lui appliquant en temps réel les enveloppes spectrales de chaque sourdine (par filtrage formantique). La trompette est particulièrement bien adaptée à ce type de transformations, de par son utilisation même de sourdines qui font exactement cela d’un point de vue acoustique. J’ai donc pu simuler ces différentes sourdines sur l’instrument qui, par ailleurs, les utilise aussi dans la pièce, créant ainsi un jeu entre image sonore réelle et ombre synthétique.
Les résultats d’analyses des sourdine m’ont aussi offert une base formelle, car il s’est avéré quelles se classaient naturellement dans une échelle d’harmonicité/inharmonicité en comparant la déviation de leurs informations spectrales par rapport à celles de la trompette ordinaire. J’en ai donc suivi le modèle, dans un parcours musical segmenté en mouvements distincts, présentant à partir de la trompette ordinaire, les sourdines de la moins bruitée vers la plus bruitée avec, entre chacune d’entre elles, des parenthèses de trompette ordinaire (évoluant aussi vers des modes de jeux de plus en plus bruités) durant lesquelles s’opère le filtrage formantique. Le caractère musical de chacun des mouvements est lui, dû à l’acceptation et a l’incorporation des archétypes sonores et des références musicales inévitables propres à la trompette et à ces différentes sourdines. De plus, les informations spectrales, régissent aussi en grande partie divers paramètres comme les notes pivots, les cellules mélodiques ainsi que l’harmonie. D’autres types de sons présents dans la pièce et déclenchés en direct-to-disk proviennent d’échantillons de trompette, de cuivres divers et de quelques percussions métalliques.

MODES DE JEUX

pops
Pour réaliser ces sons, prononcer « TE » bouche fermée et sans souffler.
Jouer staccato et pianissimo sans mettre d’air. Utiliser celui qui est contenu dans la bouche et que l’action de la langue, met en mouvement en détachant.

Trémolo de valves avec souffle

Air puis slaps

Gamme descendante graves extrêmes


Fichier audio de travail

Partie électronique version sons fixés (avec piste click audible)
Practice audio file (electronic part with audible click track)

version zippée téléchargeable ci-dessous
downloadable zipped file available here under

&
SCHÉMAS TECHNIQUES + INSTRUCTIONS
à télécharger au format PDF

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