Soli

pour piano et électronique diffusée sur système IKO
2022, 17 minutes
Commande de Francoise et Jean-Philippe Billarant pour l’IRCAM
Création : 25 juin 2022, Festival Manifeste, Centre Georges Pompidou, Paris par jean-François Heisser

« Soli » pour piano et électronique diffusée via IKO explore la notion de duo entre l’instrument et un instrument virtuel qui fait « sonner » l’espace à la manière d’un instrument physique.

Grace à ses 20 faces, l’icosaèdre « IKO » permet en effet d’habiter l’espace dans toutes les directions à la manière d’une source instrumentale. La seule contrainte est d’être dans un espace pas trop grand et si possible avec des parois réfléchissantes.

Nous sommes donc en présence de ce qui se veut un vrai duo, et non pas d’une partie instrumentale accompagnée d’électronique. La projection et le rayonnement du son électronique par l’IKO n’est pas la seule cause reflétant cette notion de duo; l’écriture a été conçue à part égale dès l’élaboration de la pièce.

L’écriture pianistique, volontiers furtive, vivace et souvent monodique, explore les potentialités expressives des canons de Vuza ou d’autres structures formelles issues du calcul. L’électronique, basée sur les mêmes éléments, est construite à partir de sons de pianos divers (ordinaire, préparés, traités, etc) ainsi que de sons de synthèse générés par un outil de contrôle de la synthèse par modèles polyrythmiques. Ces constructions sonores peuvent être aussi bien préconçues que générées à la volée, mais dans les deux cas la partie électronique joue « avec » le piano, l’un écoutant l’autre…

Le contact visuel avec le geste physique étant par nature absent de l’électronique, celle-ci envahit parfois la salle (virtuellement !) pour rendre sa présence et son autonomie encore plus perceptible tout en soulignant encore plus la logique formelle.


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